Et si on s'arrêtait un peu de manger... de temps en temps est le titre du livre de Bernard Clavière*. Après une enfance marquée par des problèmes de santé, cet homme a expérimenté de nombreux moyens naturels pour tenter de conserver la santé, dont le jeûne. Et à 54 ans, il se vante de n'avoir plus vu un médecin depuis plus de 35 ans et d'être en parfaite forme. C'est un ardent défenseur de la théorie de la toxémie, de l'auto-intoxication de l'organisme par les déchets non éliminés qui s'y accumulent. Selon cet auteur, le mot "jeûne" est aujourd'hui employé à tort et à travers pour nommer des pratiques bien différentes les unes des autres. En ce jour de sortie de ramadan, il est intéressant de lire cette phrase : "Comment comparer un jeûne thérapeutique de quarante jours à l'eau pure, comme il s'en pratique couramment, et le jeûne du ramadan qui consiste à ne pas manger... entre deux repas ?" Lui-même estime pratiquer le ramadan depuis trente ans puisqu'il ne mange qu'une fois par jour, souvent le soir. Et il rappelle que le jeûne rituel, présent dans toutes les grandes religions, est considéré comme un facteur de purification. Pour étayer ses propos sur l'inutilité de se nourrir trop souvent, Bernard Clavière cite en exemple des animaux qui peuvent rester longtemps sans manger - seize mois pour la grenouille, vingt mois pour les serpents -, ceux qui hibernent ou les oiseaux qui migrent sur des milliers de kilomètres sans rien avaler. Mais s'il est prouvé que l'homme d'aujourd'hui mange trop et ruine ainsi sa santé, rares sont les médecins qui admettent l'idée que le jeûne soit une forme de thérapie, capable à elle seule de guérir certaines maladies. Dans ce domaine, la plus grande prudence s'impose.* Éditions Nature & Partage, 250 pages, 19,50 euros.
source :lepoint.fr
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