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lundi 6 octobre 2008

Crise: Les dix raisons d'espérer

1. Le plan Paulson rétablit la confiance dans le système
La version B du plan Paulson a finalement été adoptée vendredi par les élus américains. Une bonne nouvelle pour Wall Street. Le pire de la crise semble passé. La preuve? La reprise des achats de Warren Buffett, génie de la finance, qui a multiplié les "coups" boursiers ces derniers jours: Constellation, Goldman Sachs, General Electric
.2. La baisse de l'euro va doper
Avec la confirmation du ralentissement européen, l'euro est entré dans une spirale baissière, passant sous la barre de 1,40 dollar. Jeudi, la monnaie européenne est tombée à 1,3748, son niveau le plus bas depuis plus d'un an. Elle a cédé plus de 14% par rapport à son record historique du 15 juillet, de 1,60 dollar pour 1 euro. Une potentielle bouffée d'oxygène, pour les entreprises françaises exportatrices
.3. Le pétrole a baissé de 40% et ce n'est pas fini
Les cours du pétrole ont suivi les soubresauts du plan Paulson. Cette semaine, dans l'attente du vote d'une nouvelle mouture, le cours du baril est repassé sous les 100 dollars. Vendredi, à New York, il clôturait à 93 dollars, soit une chute de 40% par rapport à son niveau du 14 juillet, à 145 dollars. Des experts le voient sur le chemin des 80 dollars. Cette baisse durable devrait finir par se répercuter sur les prix à la pompe
.4. La Bourse n'est pas chère
C'est dans ces périodes noires que des opportunités se créent pour ceux qui ont du temps et de l'argent. Les valeurs des entreprises sous-évaluées en Bourse ne vont faire que remonter dans les prochains mois. Des entreprises comme General Electric (16 euros), Carrefour (34 euros), Apple (70 euros) ont perdu de 40% à 60% de leur valeur depuis janvier. D'ici deux ou trois ans, ces achats de titres ne pourront que rapporter
.5. Les taux d'intérêt restent bas
La Banque centrale européenne (BCE) a maintenu jeudi son taux directeur à 4,25%. Elle a, néanmoins, laissé entendre que cette décision n'était pas définitive. La BCE pourrait réduire ses taux dans les prochains mois, d'ici au premier trimestre 2009. En cette période de crise, en prenant en compte l'inflation de 3,2% en septembre, les taux d'intérêt réels restent bas, autour de 2%
.6. Les épargnants protégés par l'Etat
En France, si une banque fait faillite, le Fonds de garantie des dépôts indemnise les clients à hauteur de 70 000 euros par établissement bancaire, pour tous les types de dépôts. En pratique, cette garantie couvre intégralement les avoirs d'au moins 90% des épargnants. Pour éviter toute faillite, l'Europe ne s'inspirera ni des Etats-Unis et de son plan de sauvetage, ni de l'Irlande, qui a annoncé jeudi une garantie unilatérale et illimitée à ses banques. Le sauvetage se fera au cas par cas, comme pour les banques Fortis et Dexia, sous l'égide de la BCE
.7. Les Français ne sont pas endettés
Dès que l'avenir s'assombrit, les Français privilégient le bas de laine, un comportement en rupture avec l'endettement forcené des ménages américains. Selon une étude de 2007 de l'Association française des sociétés financières (ASF), 40% des Français n'ont jamais eu recours au crédit à la consommation, et 85% pensent que le crédit est utile si l'on sait "se discipliner". Les particuliers achètent sans s'endetter, le durcissement des conditions d'octroi de crédits ne devrait donc pas stopper nette la consommation dans l'Hexagone
.8. Le prix de la pierre va baisser
A l'instar du marché du logement neuf, dont les transactions sont en baisse de 34%, celui de l'immobilier ancien accuse un recul de 25%, au premier semestre 2008 par rapport à l'an dernier. La chute des prix épargne toujours la capitale et certaines villes de province (Rennes, Bordeaux). Mais partout ailleurs les prix de vente des logements anciens en France baissent de 0,4% en moyenne en septembre, comme en août, et de 1,1% depuis le début de l'année, selon le baromètre Seloger.com. L'institut Xerfi prévoit que la chute des prix avoisinera 17 % d'ici à 2010 en France
.9. Les prix des matières premières se dégonflent
Les prix du maïs, du blé et du soja ont reculé cette semaine sur le marché à terme de Chicago. Le ralentissement économique, la crainte d'une baisse de la demande dans les pays développés expliquent cette tendance baissière. L'indice CRB, l'indicateur synthétique du secteur, a fait une chute de 13,31%, depuis un mois
.10. L'inflation va diminuer
Grâce à la baisse du pétrole, des cours des matières premières agricoles et à la loi de modernisation de l'économie, l'inflation des produits alimentaires devrait ralentir. Selon Luc Chatel, secrétaire d'Etat chargé de l'Industrie et de la Consommation, ils ne devraient augmenter que de 2% à 3% au cours des prochains mois, contre 3% à 5%, aujourd'hui
source Par Nolwenn LE BLEVENNEC/www.lejdd.fr

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