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mardi 4 mars 2008

Une centaine de civils assassinés par l'armée israélienne

Plus qu'un holocauste » : un jour après qu'un responsable israélien eut menacé Gaza d'une « shoah », le président palestinien Mahmoud Abbas, qui a suspendu hier « toutes négociations et contacts à tous les niveaux avec Israël », n'est pas allé par quatre chemins pour qualifier les crimes de guerre actuellement commis par Tsahal contre les populations civiles de Gaza. Ni sa déclaration, ni toutes celles qui ont été faites, ne peuvent, néanmoins, refléter l'abjection que soulève partout dans le monde la lâche agression qui a, sous l'appellation « Hiver chaud », fauché la vie d'une centaine de Palestiniens depuis mercredi. Malgré l'horreur des images qui nous sont parvenues, d'aucuns continuent, cependant, à mettre sur le même pied d'égalité l'agresseur et l'agressé. Ainsi le Conseil de sécurité des Nations unies a-t-il exhorté hier dimanche l'Etat d'Israël et les activistes palestiniens à mettre un terme aux violences qui font rage dans la bande de Gaza. Ban Ki-moon, secrétaire général de l'organisation internationale, a lui aussi condamné l'usage "excessif et disproportionné" de la force de la part de Tsahal, tout en dénonçant les tirs de roquettes dans le sud d'Israël. Idem pour la France, la présidence slovène de l'UE, les Etats-Unis, etc. Seul le monde arabe a dérogé à cette règle et condamné ouvertement les crimes israéliens. Des crimes horribles, ignobles, monstrueux, … et qui tiennent du génocide puisqu'ils visent en premier lieu les femmes et les enfants.La barbarie de Tsahal ne s'est jamais exprimée avec autant de sauvagerie que durant cette opération qu'elle menace de conduire jusqu'à son terme normal; c'est-à-dire, jusqu'à l'extinction de toute forme de vie dans les territoires palestiniens. Ceci d'autant plus que ses hordes excellent dans l'art de tirer sur les enfants comme elles le feraient sur des lapins. Le cas de Mohamed El Dora dont la mort a été diffusée dans toutes les télévisions du monde en octobre 2000, est là pour nous le rappeler. Israël est actuellement en train de réserver le même sort à beaucoup d'autres enfants. Avant de leur ôter la vie, il a pris le soin, via le blocus imposé à Gaza, de tuer en eux l'innocence, les rêves, les espoirs et la joie de vivre et de rire à pleines dents. Douloureux exercice que de témoigner de cette souffrance qui perdure ou de suivre le fil de
s jours sans lendemain qui égrènent la vie dans la Bande de Gaza depuis que l'Etat hébreu a décidé de lui faire subir ses foudres vengeresses. Difficile également de supporter les images de ces multiples tragédies diffusées en boucle par certaines télévisions. Rien au monde ne peut, en effet, justifier l'acte de tuer un enfant. Bialik, poète sioniste du XIXe siècle, écrivit après le pogrom de Kichinev que «Satan lui-même ne saurait venger le sang d'un petit enfant». Or des petits enfants, l'armée israélienne ne cesse d'en tuer depuis le début de l'opération « Hiver chaud ». Pour biblique qu'elle soit, sa loi du Talion ne peut conduire que vers la sauvagerie, la barbarie et l'indicible. Bref vers une situation pire que celle que les juifs ont connue lors de l'holocauste.

source :Ahmed Saâïdi-----http://www.liberation.press.ma

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