Les temps modernes ont connu un chamboulement gigantesque des règles du jeu en matière de gestion des ressources humaines. Avant, le règlement de travail dictait des règles quasi uniformes pour tout le monde. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Des subtilités dictent le modus vivendi à l’intérieur de chaque catégorie. Le but étant d’augmenter la productivité de tous. Si cela passe par l’accueil de Cupidon au détour de la machine à café, qu’à cela ne tienne, on va tenir compte de cette nouvelle donne dans les process de gestion des ressources humaines : projet de vie familiale, gestion de carrière…Dis-moi où tu travailles, je te dirai qui tu aimes…La littérature à l’eau de rose et la littérature tout court ont souvent mis en scène la belle infirmière qui succombe au charme du chirurgien de service bâti comme Apollon. Le monde du show bizz affiche des couples qui se font et se défont au gré des bouclages des magazines people… Il est donc entendu que certains milieux sont plus propices au développement de relations entre collègues. “C’est le cas de milieux plus clos, comme les hôpitaux, par exemple : il y a une coupure avec l’extérieur, les gens mettent un uniforme, ils ont des horaires atypiques,… C’est un environnement qui favorise aussi le mariage à l’intérieur de la même catégorie professionnelle. Il n’est pas rare de voir un médecin épouser un autre médecin.” C’est ce qu’explique Loick Roche, psychanalyste, dans un livre dédié à l’amour au boulot, au titre évocateur : Cupidon au Travail.Les spécialistes qui se sont penchés sur la question ont expliqué que les liaisons amoureuses dans ces milieux professionnels, qui se multiplient dans des rapports que l’on ne trouve pas chez d’autres catégories de bosseurs, sont la traduction évidente du stress qui plane et qui ronge ce type de professions (médeçine, show biz, etc). Cependant, aujourd’hui, Cupidon frappe toutes les catégories pour une raison évidente : le stress s’est démocratisé ! Tout le monde y a droit, hauts gradés et petits exécutants, cols blancs et cols bleus. Chemises grises et roses aussi. Les consultants, les journalistes, les professeurs, les cadres commerciaux, les experts, tout le monde goûte au stress. Et tout le monde a besoin d’amour : il permet de secréter des hormones qui apaisent ; un antidote au stress, bon marché et moins dangereuse que les amphétamines.Il était courant que l’assistante tombe plus volontiers amoureuse de son patron que du balayeur. Qu’en est-il aujourd’hui ? Certains psy et un bon lot de mauvaises langues sont catégoriques : le pouvoir donne une aura à laquelle les subalternes sont toujours sensibles. La preuve ? Les femmes haut perchées sur l’échelle hiérarchique sont courtisées par les subordonnées “les relations hiérarchiques incluent dans leur essence même la dimension de soumission et de domination et donc, de facto, quelque chose qui est de l’ordre du sexuel.” Verdict du psy. On adhère ou pas !
Source : Latifa Abousaid - Femmes du Maroc
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