La réponse est évidemment oui. Le nombre de celles et de ceux qui ont succombé aux flèches de Cupidon pendant les heures ouvrables dans la sacro-sainte enceinte professionnelle ne laisse aucune place au doute. Est-ce sage de succomber alors qu’on est en service selon la formule consacrée ? La question est superflue étant donné que, par définition, l’amour est aveugle.
Pour s’aimer, il faut être deux. Ce n’est pas seul (e) dans son petit coin qu’on risque de rencontrer l’âme dite sœur. Donc, il faut aller à la rencontre d’autrui, pour espérer croiser Cupidon. Par les temps qui courent, et c’est là un constat mathématique, les candidat(e)s à l’amour ont plus de chance d’atteindre leur objectif sur le lieu de travail. D’abord, parce qu’on y passe sa journée - le soir on est sur les rotules, on a juste envie de prendre une douche, de cocoonner afin d’affronter le lendemain. Ensuite parce qu’on fait un maximum de rencontres soit in situ, soit extra-muros, mais toujours pour des besoins professionnels. Naima Benkhaless, sociologue spécialisée dans l’organisation du travail, affirme à ce propos : “Les femmes et les hommes ne comptent plus leurs heures au bureau. La peur du chômage, le désir de réussir une bonne carrière, le travail comme valeur suprême reconnue par tous, tout cela fait que l’essentiel du quotidien des trentenaires et des quadras a pour théâtre le boulot. Cela multiplie donc les opportunités d’échanges de tout genre. Y compris les échanges amoureux. De plus, nombre de boîtes aujourd’hui fonctionnent de plus en plus par projets. Des équipes se forment et travaillent d’arrache-pied, jours fériés y compris, pour atteindre les objectifs de productivité. Cela laisse peu de champ pour les rencontres hors travail. Si on ajoute à cela la multiplication des séminaires hors ville ou à l’étranger, on comprend, aisément, que le champ amoureux englobe et déborde souvent le champ professionnel.”
Source : Latifa Abousaid - Femmes du Maroc
vendredi 21 mars 2008
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