12 femmes sont aujourd’hui en prison à Agadir, et plus de 70 autres recherchées. Il ne s’agit plus de "simples" photos pornos rassemblées dans un CD qui circule sous le manteau, mais bel et bien d’une monstruosité organisée et relayée, sous le pseudo "Belguel", par un forum mondial de pornographes sur Internet. TelQuel a mené l’enquête en Belgique pour mieux cerner Philippe Servaty, le suspect n° 1 du scandale.
Branle-bas de combat, le vendredi 3 juin, aux locaux du "Soir", le premier quotidien francophone belge. Philippe Servaty, l'un des journalistes les plus brillants de la rédaction, est convoqué par sa direction, qui a eu le temps de mener une enquête approfondie à son sujet. Après une discussion ayant trait à ses activités extraprofessionnelles, notamment sur l’objet de ses voyages répétés à Agadir, le journaliste est prié de déposer sa démission. Ce qu’il fait sans trop discuter. Baroud d’honneur ? Servaty se fend, deux jours plus tard, d'un communiqué pour "dénoncer la campagne de dénigrement menée contre (sa) personne". Il prend également un avocat vers lequel il répercute désormais toutes ses communications. Sa rédaction, au bout d'un long débat interne (avait-t-il le droit de faire ce qu'il a fait ?), décide finalement de publier un article dans lequel l'intéressé est désigné par ses seules initiales. L'heure est grave. Quelques jours avant la publication de l'article, le journal a en effet été saisi, officieusement, par le consulat du Maroc à Bruxelles, au sujet de Philippe Servaty. Les autorités marocaines sont dans l'expectative, hésitant à lancer une procédure judiciaire contre le suspect numéro 1 du scandale pornographique d’Agadir (TelQuel n°177), l’homme qui avait fait circuler sur Internet des photos mettant en scène, sans leur consentement, des jeunes femmes marocaines dans des postures pornographiques. Judiciairement, donc, la culpabilité de Philippe Servaty n’est pas encore établie. Pourtant, toutes les jeunes femmes marocaines emprisonnées suite à cette affaire avaient désigné l’homme qui les avait photographiées dans ces positions infamantes comme étant "Philippe Sarfati, journaliste au quotidien belge Le Soir". Il semblait évident aux journalistes, au départ, que le pornographe d’Agadir avait donné une fausse identité. Inexplicablement, il ne l’aurait pas fait. Ce serait juste la mauvaise transcription de son nom qui lui aurait fait gagner quelques semaines. Mais aujourd’hui, en attendant qu’une photo de lui, démasqué, soit montrée en guise de "confrontation" aux victimes d’Agadir, le doute n'est quasiment plus permis. "C'est lui, Philippe Servaty", ont confirmé à TelQuel, catégoriques, certains de ses amis et collègues à la rédaction du "Soir" après avoir vu ses photos porno (même visage masqué) qui circulent sur le net. Servaty, la quarantaine, petite taille et voix fluette, marié à une femme d'origine africaine, est journaliste au premier quotidien francophone de Belgique depuis près de sept ans. Il est même, dans son créneau (économie, finances, activités boursières), l'un des spécialistes les plus réputés du pays. Certains le qualifient même de "tiers-mondiste", par référence à ses nombreux écrits sur les crises économiques affectant le tiers-monde (dette extérieure, tsunami, etc.). On le décrit par ailleurs comme un homme "tranquille et poli"… Pourtant, derrière cette apparence paisible, se cache très probablement un monstre au sang froid, dont les agissements ont conduit 12 femmes marocaines en prison, sachant que plus de 70 autres femmes restent sous la menace imminente d’une interpellation...Le catalogue des horreurs de BelguelTout commence début 2004, quand un nouveau venu fait un tabac sur un forum de pornographes internationaux, régulé à partir des états-Unis. Il se présente sous le pseudonyme "Belguel" et se fait passer pour le nouveau "serial f***er" (b***eur en série) vedette du site. Belguel, dont le pseudo est un compromis entre "Belge" et "belle gueule" arrose le site de photos pornos prises à Agadir, mettant en scène de jeunes Marocaines. Comme bonus accompagnant les photos, Belguel livre ses commentaires personnels, des informations sur les filles mises en scène, et des conseils aux autres membres de la communauté pornographe. Dès ses premières livraisons, le succès est foudroyant. Belguel a une préférence pour les femmes voilées. Il commente : "Encore une (voilée), je l'ai chopée dans la rue alors qu'elle revenait du souk. Elle n'est pas vraiment belle mais, éjaculer sur le visage d'une femme voilée m'explose littéralement. C'est plus fort que le haschich!". "Belguel, tu es un homme, un vrai, réplique un membre de la communauté. Envoie-nous d'autres photos de la fille voilée". Le "héros" de la communauté diversifie ses prises, toujours avec force commentaires : "Elle est grosse, innocente, 19 ans à peine, je l'ai draguée près d'une mosquée pour l’enc**** une heure plus tard. Elle est vierge, et elle m'écrit toujours. Je n'ai pas eu besoin de payer pour l'avoir, quelques jolies phrases ont suffi…". Belguel a mis la main à la poche pour avoir d'autres filles : "Je lui donné 140 DH, prix du taxi compris".Les commentaires sont encore plus trash et choquants que les photos elles-mêmes, un mélange entre humour salace et érudition ethno-socio-sexuelle. échantillon : "Regardez bien la fille, son visage est maculé par deux liquides (sperme et urine). Elle n'a pas vraiment aimé, mais elle m'a dit qu'elle était prête à apprendre toute nouveauté venant de l'Occident (…) Elle est toujours vierge, mais son visage ne l'est plus (…) Elle a accepté que je la ficelle comme une saucisse (mais pas de porc, évidemment) (…) Elle m'a dit que j'avais une heure tout juste pour la b*****, parce qu'elle devait rentrer pour préparer à manger à son père (…) J'ai obtenu d'elle que je puisse l’enc**** pendant qu'elle portait toujours sa djellaba (…) Elle ne savait pas que je venais de b*****, à peine trois heures auparavant, sa sœur (…) Ses yeux étaient rouges à cause de mon sperme (qui devait être corrosif, après trois jours d'abstinence forcée) et elle paniquait à l'idée d'expliquer cette soudaine sensibilité conjonctivale à son père (…) Je suis confronté à une décision difficile : laquelle, des deux, enc**** en premier ? Regardez bien les photos et avouez qu'il y a des décisions plus faciles à prendre dans la vie (…) Elle ressemblait à un triple-mac, mais elle était bonne à b***** (…) Elle rêvait de devenir actrice, eh bien avec moi elle est en passe de devenir une actrice (porno) (…) Elle m'appelait continuellement Monsieur, dans son français très approximatif (…) Elle a appris que son c** pouvait servir à autre chose qu'à déféquer, contrairement à ce que lui assurait sa maman (…) Comme une bonne actrice, elle a accepté les conseils de son metteur en scène, son urine aussi (…) Les Marocaines qui n'ont jamais été en Europe sont convaincues que b***** sera leur passerelle vers l'Europe (…) Elle marchait dans la rue, avec voile et djellaba. Quelques minutes plus tard, elle était en train de n***** en face de moi. Le miracle est possible, même dans un pays musulman !"Belguel raconte comment il a eu accès à tant de filles (dans la rue, au bord de la plage, en revenant du hammam ou du souk, en route vers l'école ou l'université, dans un célèbre fast-food d'Agadir, parfois, mais plus rarement via le chat sur le net). "Je me fais en moyenne une quarantaine de filles par séjour à Agadir, mon rythme optimal est d'en b***** 3 à 4 par jour". Son secret ? "Draguer dans la rue : vous en abordez une vingtaine, de préférence en français, vous êtes sûrs d'en récolter au moins trois au final". Il explique sa préférence pour les filles "normales" aux dépens des prostituées, et en fait une recommandation à la communauté : "à Agadir, j'ai couché aussi avec des p****, mais elles coûtent plus cher (500 DH ou plus), et elles refusent d'embrasser, de se laisser enc****, toujours pressées d'en finir, etc. Et puis passer mon temps à boire de la bière dans une discothèque est une perte de temps pour moi. Voilà pourquoi j'ai préféré jeter mon dévolu à priori sur les autres. Des filles qui marchent dans la rue, des filles à papa et à maman, qui rentrent au plus tard à 19h à la maison, ce sont elles qui me procurent le plus de plaisir…". Il recommande aussi aux pornographes de "demander conseil à un chauffeur de taxi pour trouver des filles, et trouver un logement en sous-location pour satisfaire (leurs) besoins". Jamais à court d'images, d'idées, d'arguments, Belguel livre des prénoms, précise le métier ou la situation familiale de quelques unes, évoque des lycéennes, des "teens" (adolescentes), etc. Ses exploits lui ont valu l'admiration de plusieurs membres de la communauté pornographe : "Belguel, tu mérites de figurer au Hall of fame du site (…) On devrait rebaptiser la section marocaine du site le Maroc vu par Belguel (…) Change de job et deviens un tour opérateur au Maroc !". Certains, désireux de se rendre au Maroc, lui demandent conseil : "Et Casablanca ? Et Fès ? Et Tanger ? Et Marrakech ? Ces villes sont-elles aussi chaudes (et faciles) qu'Agadir ?". D'autres, enfin, lui demandent régulièrement de sauvegarder l'anonymat des filles: "Belguel, tu masques ton visage, tu devrais au moins masquer les yeux des filles, ne serait-ce que par respect pour toutes celles qui t'ont fait jouir (…) Belguel, ces filles sont musulmanes, elles vivent dans un pays musulman, tu les exposes à un grave danger en les exposant ainsi". Les réponses sont toujours contrastées. Au moment où Belguel en personne, ou un autre pornographe, s'en réfère au modérateur du site, le mystérieux Jackson, pour "trancher sur l'opportunité de masquer, ou non, les yeux des musulmanes", d'autres malades y voient un motif comme un autre d'excitation : "Hé, les gars, elles sont déjà masquées puisqu'elles ont un voile sur la tête et du sperme sur le visage, que demandez-vous de plus?". Dans tous les cas, le catalogue de Belguel impressionne, au point que la communauté pense à lui décerner un prix "pour la qualité exceptionnelle de ses photos".Voilà, donc, un léger aperçu sur les confessions, en direct sur le net, de Belguel. L'envoi des photos et commentaires de l'intéressé s'est poursuivi jusqu'à la mi-2004. Depuis, Belguel semble s'être retiré de la circulation. Peut-être pour aller vers d'autres sites, à la rencontre d'autres communautés pornographes. Mais les photos de Belguel, leur caractère particulièrement choquant ont continué d'alimenter la chronique sur le site, jusqu'à aujourd'hui même, les intervenants s'échangeant des informations, des articles, des réflexions sur le sujet. Son "souvenir" est si fort que certains, après avoir pris connaissance de ses exploits en sont venus à dire: "Avec ce qu'a réalisé Belguel, toute Marocaine marchant dans la rue est une candidate (au sexe)"...Très lourdes présomptionsBelguel et Philippe Servaty sont-ils une seule et même personne ? Techniquement, le lourd faisceau de présomptions retenu contre Servaty, toujours en Belgique et libre de ses mouvements à l’heure où nous mettons sous presse, justifie au moins une demande de commission rogatoire (interrogatoire par l'entremise d'un juge d'instruction belge). Les autorités belges pourraient aller plus vite, en ouvrant une enquête judiciaire sur l'intéressé. La décision faisait l'objet d'une discussion, cette semaine, à Bruxelles. Et il est possible que le ministère public belge prenne les devants pour se constituer partie civile. Servaty, même s'il n'est toujours pas poursuivi au Maroc, pourrait l'être en Belgique parce que, nous explique cette source, "il peut être accusé de pédophilie (pour commencer), certaines de ses partenaires ayant de toute évidence moins de 18 ans". Depuis quelques jours, Philippe Servaty refuse de répondre à toute sollicitation. "Je n'ai rien à vous dire, adressez-vous à mon avocat", se contente-t-il, inlassablement, de répondre aux journalistes, Belges comme Marocains, qui le joignent par téléphone. Le même Servaty expliquait pourtant àTelQuel, la semaine dernière, mais avec force contradictions, qu'il se rendait bien au Maroc, spécialement à Agadir où il prenait part à des "soirées un peu spéciales". Il nous expliquait, aussi, qu'il commençait à craindre pour sa vie… Il n’y a quasiment plus de doute non plus, si on fait concorder les témoignages des jeunes femmes qui sont passées aux aveux à Agadir, citant "Philippe Sarfati", et les images diffusées (et commentées) par Belguel sur le forum des pornographes. Les photos dûment numérotées, les commentaires, les prénoms des filles, les situations décrites : tout concorde. Belguel (alias Servaty ?), raconte dans d'autres forums pornographiques comment il s’est rendu, par le passé, au Cameroun, au Ghana et en république Dominicaine "pour réaliser les mêmes exploits". S'agissant de ses projets, il a confié vouloir se rendre cette fois-ci à Ceuta (pour ses vacances !) où, explique-t-il, il "ne risque pas d'avoir des ennuis". En a-t-il déjà eu au Maroc ? D'après les échanges par Internet de certains membres du forum, Belguel a été interpellé par la police d’Agadir en 2004 en possession de photos compromettantes. Toujours selon les mêmes sources, il a été relâché peu après. Commentaire d’un admirateur de Belguel : "c’est probablement parce qu’il est Belge"...
source:.telquel
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lundi 16 juin 2008
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